Du gaz de schiste sous la Seine-et-Marne


De quoi faire craquer plus d’un pétrolier

La Seine-et-Marne pourrait bien devoir choisir entre énergie ou eau potable ! Avec le Nord-Pas-de-Calais et les Cévennes, une bonne partie de l’Ile-de-France fait l’objet de convoitises de la part de nombreuses compagnies pétrolières. Cette fois, il ne s’agit plus d’extraire le pétrole du sol de notre Département comme cela se pratique depuis longtemps, mais d’appliquer de nouvelles techniques employées aux Etats-Unis et au Canada pour extraire un hydrocarbure lourd enfoui à 2000 m de profondeur : le gaz de schiste.
Emprisonné dans des roches sédimentaires argileuses, ce produit appelé gaz « non conventionnel » nécessitait des procédés complexes, destructeurs, pollueurs et donc coûteux que la rentabilité des modes de production classiques avait limité jusqu’à présent. Mais avec la raréfaction des énergies fossiles entraînant l’augmentation des prix, ce type d’extraction devient rentable. Par facilité ou absence de courage politique, des gouvernants y voient le moyen de faire perdurer un modèle énergétique mondial à l’agonie. Quant aux compagnies pétrolières, elles assurent encore leur suprématie en matière d’énergie fossile plutôt que d’investir dans des énergies moins polluantes et plus durables : photovoltaïques, éoliennes…
Malgré l’opposition grandissante outre-atlantique de populations riveraines des forages, relayées par de nombreux médias, l’État français s’engage à son tour, en totale contradiction avec les engagements du Grenelle de l’environnement, délivrant discrètement depuis le printemps 2010 de multiples permis de prospections. Délivrance abondante selon les opposants puisque 80% de la Seine-et-Marne serait concernée par ces campagnes de prospections (essentiellement à l’Est).



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