Alerte générale ! Les Shadok veulent pomper en Ile-de-France !

Les plus anciens se souviennent de cette série télévisée hilarante et absurde de 2 à 3 minutes qu’illustrait la voix off si raisonnable de Claude Piéplu. Ces petits personnages, créés par Jacques Rouxel, faisaient preuve d’une logique ubuesque, et perturbante parce qu’imparable. Il semblerait qu’ils soient de retour, avec l’idée de pomper dans le Bassin parisien, comme dans d’autres régions françaises, pétrole, huile et gaz de schiste, sans que les moindres études préalables d’impact environnemental n’aient été entreprises.
Et il ne se passerait pas une semaine sans que le service de l’exploration pétrolière au ministère de l’Énergie ne soit saisi d’une nouvelle demande de permis d’exploration du sous-sol.
Les technologies, qui seraient mises en œuvre, seront redoutables sur ce plan, par leur violence, l’usage immodéré de quantités considérables d’eau, l’absence de contrôle qu’impliquera la grande profondeur des forages, à la dangerosité forcément alléatoire, et le risque avéré d’une sévère pollution des nappes phréatiques.
Le top de départ de cette nouvelle ruée vers l’or noir et ses dérivés aura été donné par la simple tendance haussière du prix des sources d’énergie fossiles. Pensez donc ! Un baril à 70€ pour un coût d’extraction de 13€ ! Et la course folle et le pompage sans limites des Shadoks de reprendre de plus belle, si nous n’y prenions garde, dans notre propre région, comme dans le Sud-Est, de Valence à Montpellier, et en Aquitaine notamment, et cela sur de très vastes étendues.
Vous connaissiez le mouvement incessant des pompes au Texas et au cinéma ? Elles arrivent chez nous, en quantité, sans qu’il y ait eu réel débat, sans méthodes et limites posées, ni consultation préalable d’aucune autorité territoriale, ni discussion au parlement.
Déjà le son des flûtes enchanteresses résonnent. Cela entraînera la création de milliers d’emplois, la réduction de notre facture énergétique, et l’amélioration de notre balance commerciale… Mouais. Mais cela mobilisera et polluera aussi d’énormes quantités d’eau (plusieurs millions de litres) dans des régions déjà régulièrement touchées par des pénuries saisonnières, réduira les surfaces agricoles par le creusement de centaines de puits, et perturbera durablement les nappes, comme les roches et le sous-sol qui les protègent et les purifient. Pourrions-nous à ce point oublier notre propre mémoire de catastrophes écologiques récentes comme celles des boues rouges toxiques en Hongrie ?
La société Toreador, dont le vice-président n’est autre que Balkany JR, cela ne s’invente pas, produit déjà 1 000 barils / jour en Seine-et-Marne, dans l’Yonne et dans le Loiret. Cette société effectuera au moins 6 forages à 2 500m de fond. Il faut savoir que le risque augmente avec la profondeur des forages. Les roches mères du Bassin parisien pourraient contenir 65 Mds de barils de brut ? Faisons immédiatement sauter la planète !
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